Noémie Gareau

J’aurai aimé me rappeler de la première fois où son regard s’est porté sur moi mais je me rappelle plus facilement du sien sur vous. 

Nous sommes réunis pour fêter Noémie, une mère, une grand-mère, une arrière grand-mère, une amie qui laissera sans surprise un vide (de courte durée) dans nos cœurs. 

Son message d’amour était communicatif, un tout petit peu moins lorsqu’elle essaya de forcer de la salade du jardin en moi. Grand-mère avait toujours la petite blague prête à fuser, les rigolades nombreuses autour de cette grande table de Cornillé en font encore vibrer ses murs. 

Comment ne pas évoquer également ces nombreuses recettes de cuisine, autant de moments partagés à table, et cette fameuse crème arlequin dont la distribution et l’allocation du chocolat et de la vanille relevait d’un savant art et d’une gourmandise bien établie. 

Qu’il est dur d’écrire en utilisant un temps du passé. Je préfère me projeter vers l’avenir. Comme elle aimait le raconter ses derniers temps. Il va falloir que cela s’arrête. 

Je me réconforte en pensant qu’il y a tellement encore à faire. 

Aujourd’hui, nous n’allons pas pouvoir nous en sortir avec un simple aurevoir, tschuss, ciao, see you soon, Ha det, adijo et j’oublie certainement quelques langues. 

Adieu Grand-mère. 

Seigneur, accueille ton enfant en ton royaume. Amen.